12.3.10

exotisme PROT (bis)

1967, les Stones, en plein trip d'acide, accouchent d'un album psychédélico-prétentieux : Their Satanic Majesties request. Cette tentative de Sgt Pepperisation de leur musique est rude : l' album en question est tout naze.
Cela dit, il a 2 mérites:
- Dans le genre désaccordé, mou, expérimental, prétentieux et sans intérêt il enterre largement le Velvet Underground avant même qu'il ait eu l'idée d'exister.
- Il va nous permettre d'approfondir cette question de l'exotisme qui nous tarabuste.
En effet, au milieu de cet album indigeste et mal foutu un morceau enfonce définitivement le clou : Gomper, à moins que ce ne soit Sing this all together.
Probablement dépassés par l'état de dégradation avancé de Brian Jones et ne sachant quoi en faire, Jagger-Richard décident de réunir tout ce qu'ils peuvent trouver d'instruments exotiques: Tablas, cithar, flute de Joujouka, Oud, et enferment le soi-disant "génie de la musique" dans le studio pendant une nuit. Le résultat est atterrant. Tandis qu'un joueur de tablas voue sa vie à tenter de saisir 10% de la musicalité de son instrument, Brian, tout au long de cette nuit, alterne allégrement d'un instrument à l'autre, pensant certainement que son statut d'occidental sous psychotropes lui permet d'en saisir l'essence et d'accélérer son apprentissage. Au final donc, comme on peut s'y attendre: c'est joué n'importe comment.
Que Brian Jones s'amuse avec des instruments dont il ne tente même pas de piger l'usage c'est une chose. Qu'il décide de s'enregistrer et que Jagger Richard soient suffisamment défoncés pour tolérer que ce soit sur le disque en est une autre. Pardonnons leur et mettons sur le compte de la jeunesse et de la défonce ce comportement franchement limite.
Et remémorons nous cet exemple qui au final à le mérite d'être bien drôle et d'avoir été commis par le plus grand groupe de rock de tous les temps, pour ne pas tomber dans les mêmes travers à l'avenir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

quel tocard ce Brian Jones


R. Wood

Anonyme a dit…

voilà de la belle prose anti-jeunes.
paix paix il est pas mort.
A titre personnel, j'ai déjà assisté à un concert d'un des maîtres du tablâ et je dois vous avouer que cette prestation était profondément pénible (en fait c'est pas vrai, mais bon)

Guy Georges Moustaki