24.1.09

PROT solidarité et bien-être PROT

PROT propose de méditer un temps sur les modalités de vie en collectivité, et le comportement individuel dans le champ élargi de la vie sociale.
Etre PROT-solidaire, c'est penser avant tout à sa gueule au sein d'un collectif ou s'évertuer à être de droite de gauche plutôt que d'effleurer l'idée d'être de gauche de droite. C'est tourner le dos à la gauche-caviar-boboïte pour se jeter à bras ouverts dans la droite macramé.
Autrement dit, c'est le désir de participer à un mouvement collectif (pour travailler, vivre ensemble, partir en vacances) pour le plaisir individuel et égoiste que cela procure plutôt que pour l'idée sympathique néo-babacool de la vie/travail/vacances au sein d'un groupe.
C'est faire resplendir le bien-être intérieur d'un égoïsme affirmé sur l'ensemble d'un groupe pour lui donner les ailes que le consensus mou de la vie en collectif lui a retiré depuis belle lurette.
Tout se joue ici finalement. Dans cette idée de bien-être. Seul ou en collectif, c'est ce qu'il importe de cultiver. Or, le souci principal des mouvements de solidarité est qu'ils attendent souvent, pour émerger, de se retrouver confronter à des situations extrêmes et menaçante. Cela n'a rien à voir avec le bien-être. La bande-annonce de Starship Troopers de Verhoeven le dit très bien. En substance (et de mémoire) : "depuis l'aube de l'humanité les hommes se foutent sur la gueule". C'est l'arrivée imminente d'une menace extra-terrestre qui les amène à s'unir (et donc à arrêter de se mettre sur la tronche). Il est PROTement intéressant de noter que finalement la motivation initiale reste la même: " écraser la gueule de son voisin". C'est juste le voisin qui change. Et c'est bien là le problème. A l'origine, ce qui motive généralement les mouvements solidaires et la fondation d'une communauté c'est la menace d'un ennemi plus fort (les barbares, le Grand Capital, le patron, les extra-terrestres...).
Ceci n'est pas PROT pour un sous, car la solidarité PROT à de fondamental sa permanence : elle ne surgit pas soudainement à l'arriver d'un potentiel danger. La solidarité PROT, c'est le désir continu de mutualiser les "bien-être PROT" au profit d'un collectif qui ne se rêve pas comme tel ni en affirmation vis à vis d'un autre collectif. Car ceci n'a définitivement rien à voir avec l'idée de bien-être.
La solidarité PROT existe ainsi de manière informelle, chaotique et continue grâce à la collectivié des "bien-être PROT". Elle ne s'accentue pas à l'approche d'une potentielle menace (à laquelle généralement elle ne croit pas) et se manifeste surtout quand tout va bien.
Bref, pour résumer: Youpi !

18.1.09

aPROTlogie des situations chaotiques



Qui dit ‘situation’ entend tectonique de l’instant – un instant B dans un lieu A entraîne par l’interaction de X et Y un mouvement de plaque incertain et impromptue en C ;
Quant à l’idée de chaos, chacun l’interprète comme la pire des éventualités : le conservateur comme un complot anarchiste, l’anarchiste comme la règle sur le doigt, le doigt comme l’absence de tendon, le tendon comme l’absence de souplesse, la souplesse comme disparition de la tendresse, la tendresse comme l’irruption d’une violente envie d’aller trop vite ; bref, comme le grand soir du grand n’importe quoi.
Les spécialistes de la pensée PROT ont heureusement un autre avis plus éclairé, illuminé par les lanternes de l’intelligence digestive dont le scan quotidien de leur entourage leur permet de jouir, consolidé par la rigueur administrative de leur sensibilité intuitive.

Le chaos n’est point source de rupture mais de continuité, certes d’incertitude mais à tout le moins de liberté. Epicentre de cette nouvelle perspective PROTique, nous considérerons qu’une mécanique des fluides opère de manière quasi souterraine entre les êtres – quoique parfois elle se manifeste de manière on ne peut plus ostentatoire – selon les règles de la physique la plus mathématique que l’on puisse imaginer. Cela limite évidemment nos possibilités de maîtrise étant donné l’étendue de nos connaissances dans ces deux dernières matières – les mathématiques et la physique notamment, nos ressources dans d’autres domaines étant incommensurables ; c’est sur ces dernières que nous nous appuyons.

Hommes et liquides réagissent à la manière des fluides. Leurs pas forment des ruisseaux, leurs paroles des courants, leurs pensées des marées, leurs sentiments des vagues et leur pilosité des tempêtes. PROT soutient que la vitesse est une source insoupçonnée d’invention, le but d’une rencontre étant d’atteindre le moment ou l’aiguille du cadran dépasse la limite du convenable ou du moins de la contrôlabilité du bolide (soit votre esprit ou même votre corps, ou encore la capacité de A à anticiper les mouvements de pensées de B). N’en déplaise au politique, PROT est proche de la démarche scientifique du physicien et de ce qu’il nomme en matière de ‘mécanique des fluides’ (http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9canique_des_fluides) et avec toute la rigueur qui s’en suit, une ‘situation chaotique’. Une situation convenable et prévisible peut ainsi conduire à une situation imprévisible mais féconde. Prenons A qui boit un coup avec sa copine au bar. Elle voit B au bar (un ‘attracteur’, c’est-à-dire une chose ayant la capacité d’attirer à lui d’autres objets et à les maintenir dans son périmètre d’influence dirait le physicien dans son langage propre). B lui plait bien et elle décide de l’aborder. Sa qualité d’attracteur pose une emprise directe sur A qui en est toute émue. La situation resterait contrôlable si B n’était pas elle-même une attracteuse – car comme chacun sait si vous faites l’expérience de rapprocher deux aimants, les mouvements d’attirance de l’un vers l’autre peuvent être assez déconcertants, créer une électricité incontrôlable qui les fait se coller là où on ne s’y attendait pas. La proximité de A + B créé rapidement une zone de turbulence entraînés l’un avec l’autre dans une course spasmodique, qui peut les conduire du bar 1 dans le bar 2 puis 3 avant d’aller au point 6 (en passant par un restaurant en 4 et un petit concert en 5), à savoir un bar dansant. Là évidemment, sous l’emprise du dance floor et des courses haletantes de 1 à 6, la vitesse s’est faite de plus en plus grande jusqu’au point de non retour où le calcul des possibles n’est plus de mise. Tout devient alors possible, non plus seulement possible mais incalculable et imprévisible. A embrasse B d'une manière si anarchiste que B ne sent plus les tendons de ses doigts qui virevoltent de manière pas très conservatrice quoiqu'avec beaucoup de de tendresse sur B. Dans cette situation, A et B reprennent ensemble et sans s'en douter leur liberté, incapables de pouvoir prévoir les mouvements de l’autre à l’avance et entraînés dans une course improbable et aventureuse. Dans ces cas là même les supercalculateurs PROT dont la nature a doté certains PROTlogues sont dépassés dans leur plans quinquennaux de l’aPROTche amoureuse à plus de 2 jours, voire une heure, chaque minute étant un nouvelle source d’excitation. Il s’agit là d’une situation chaotique, non pas catastrophique, car la non préméditation de l’action est alors source d’imPROTvisation. C’est là le point essentiel de notre aPROTche.