6.10.08

De la liPROTé


Bah l’amour n’est pas tout, alors ça y est on arrive au cœur du bifteck. PROT se lance dans des choses un peu plus sérieuses, même si l’objectif reste toujours de raboter les chaussures pointues et de faire de l’arrogance un ventre mou.
A PROTximité de l’amour qui reste un des grands sujets de conversation des protologues, la définition d’une PROTlitique dégagée de tous les encombrants du passé est la seule bague que nous accepterons de nous passer au doigt.
Vertu fondamentale du capitalisme, la liberté en soi n’est pas très Prot : avec mon fric et de manière tout à fait irresponsable, je suis libre de m’acheter une 4x4, un appart, un ordi, des films, des fringues etc., de faire exactement ce que je veux. Or si la liberté est fondamentalement liée ici bas à la notion de propriété, PROT dit non.
N’étant donc pas tout à fait d’accord, Prot a décidé de lancer la liPROTé, un petit amalgame entre les anciennes notions de liberté d’égalité et de fraternité qui font de la propriété une notion tout à fait incompatible avec le républicano-libertarisme PROT. Il s’agit à la base d’un simple extension du domaine public. Exemple : quand je me balade dans la rue, mon image ne m’appartient plus, par contre je considère que les fringues que je porte m’appartiennent de même que mes gestes et mon corps. Faux : l’image de ces fringues et les gestes de ce corps ne sont déjà plus les miens dès lors que je m’offre en spectacle dans la rue ; ils sont déjà un peu liPROTes. Pour être tout à fait liPROTes, j’accepte même que l’autre me parle m’arrête et me touche, voire me fasse un calin dans la rue s’il est en grande situation de désespoir et s’il est pas trop moche.
En gros, la liPROTé se résume au fait de ne pas s’appartenir. Si la notion de propriété était une machine à vapeur, passant dans le monde PROT, la structure interne de la machine à vapeur se retrouverait à l’extérieur et la vapeur à l’extérieur, la pression et la chaleur seraient atmosphériques et deviendraient notre excitant quotidien – un peu comme dans un sauna avec des gens à demi nus en fait – tandis que le vide se ferait à l’intérieur de la machine. Bref, la propriété n’existerait plus et la vie serait bien plus excitante. En tant que philosophie aPROTximativement PROTo-fouriériste, PROT prône la disparition de la propriété et la collectivisation par les individus (car PROT n’est pas tout à fait fou pour s’oublier complètement) des corps et de l’espace public : PROT demande à ce que nous nous appartenions tous au lieu de bêtement n’appartenir simplement qu’à nous-même.
Par exemple : A rencontre B par hasard dans une soirée ou dans la rue. A ne connaît B ni d’eve ni d’adam et n’a a priori aucune intimité avec cette personne qui lui permette d’avoir un prétexte de l’aborder. Dans un monde pas très PROT, A se dirait que c’est pas très sérieux d’aborder quelqu’un comme ça dans la rue et B se dirait que c’est dangereux de parler aux inconnus. Dans un monde PROT, A parlerait à B tandis que B s’attarderait une heure pour papoter. B étant lui même liPROTe, il se permettrait de raconter tout un tas de truc à un parfait inconnu sur sa vie intime et A se permettrait de caresser les épaules de B qui n’en serait que très heureux. Nous ne raconterons pas la suite, PROT n’ayant pas encore décidé de collectiviser l’imagination de ses lecteurs.

UN CAS DE LIPROTE POUSSE A FOND

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