13.8.08

La crise du PROTrole



À deux reprises dans notre histoire récente, l’économie mondiale capitaliste a manqué de s’écrouler sous les coups dévastateurs des crises pétrolières.
1973 et 1979, deux années dont le souvenir à l’odeur parfumée d’une bonne bourre est particulièrement doux aux oreilles de la PROTologie, tant l’heure de la dévastation était proche. Mais comme disait notre ami Sardou, « ils ont le pétrole, mais c’est tout ».

Autrement plus grave serait la situation si une crise du PROTrole survenait. Les experts négligent souvent cette possibilité, base du secteur primaire ; c’est pourtant bien celui-ci qui alimente la grosse mécanique secondaire qui elle-même permet les frivolités du secteur tertiaire.
Si le PROTrole est le propre de l’homme – c’est ce qui lui permet tout bonnement d’avancer, il n’est est pas moins très inégalement réparti. Sans s’en douter, chaque individu marche au PROTrole, une énergie intime qui lui donne force, conviction, virilité et/ou féminité. Certains spécimens humains en sont presque dépourvus : ils restent chez eux toute la journée, les yeux dans le vague et ne savent pas trop quoi faire de leur temps; bref ils s'emmerdent et même ça s'est parfois un peu fatiguant.
Au contraire, certains ont une telle quantité de PROTrole à revendre qu’ils ont naturellement les yeux exorbités et irisés d’un désir inné (ce qui leur permet soit dit en passant de s’adonner nonchalamment à des séances de « eye’s touching » - nous espérons sincèrement qu’une aPROTe fera la pédagogie de cette expression). On les reconnaît également à d’autres manifestations physiques : muscles tendus, hilarité coriace, sens de la fête, sexualité débridée; bref ils ont la rencontre facile et le désir au bout des ongles (étonnamment, nos spécialistes ont déterminé de manière approximative que la surabondance de PROTrole peut se manifester chez certains par une forme d'infralucidité).
Une aura particulière les entoure : il s’agit de doses de PROTroles vaporisées par les spores de la peau dans leur entourage immédiat. Ce surplus peut être immédiatement communiqué aux personnes en manque de PROTrole : il agit directement sur le psychisme, la nervosité, la sexualité et les organes de la volonté. Le contact physique est recommandé pour échanger des doses de PROTroles plus importantes.

D’un point de vue physiologique, l’état actuel des connaissances médicales ne permet pas de déterminer le siège du PROTrole. Certains s’avancent cependant à le localiser au niveau de certaines zones du cerveau, et d’une manière plus inattendue au niveau de la prostate, des testicules et de l’utérus qui pourraient être les principaux organes de PROTduction du PROTrole, étonnamment reliés entre eux par des nerfs si fins que ces mêmes recherches fondamentales ne sont pas parvenues à les identifier. Il s’agit bien entendu du fluide vital dont certains contes populaires font le récit.

D’aucuns croient palier à leur déficience de PROTrole par un peu de sPROT et de gymnastique ; ils se trompent. La crise du PROTrole n’est (hélas ?) pas physique, mais bien le fait d’une contradiction inhabituelle entre désir, énergie et volonté. PROT se propose au moins d’y réfléchir sans avoir cependant la volonté d’apPROTer une réponse exacte à ses lecteurs, mais souhaitant d’abord balayer les arrières mondes qui empêchent le PROTrole de couler à flot.
L’ère d’abondance du PROTrole que nous attendons n’entraînerait rien de moins que l’autodissolution de PROT.

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